
Maestro, l’ancêtre barbu qui sait tout, raconte aux enfants : « Il était une fois…«

« Je me réjouis que 260 millions d’enfants dans le monde aient vu ma série », raconte Albert Barillé, le créateur de Il était une fois… le monde, l’homme, l’espace… Dans ses séries pédagogiques, poétiques et inventives, Albert Barillé respecte scrupuleusement les données scientifiques.
Il était une fois… la vie :
Cette série, destinée aux enfants et aux adultes curieux du fonctionnement de leur corps, raconte de façon vulgarisée l’architecture et la composition des différents types cellulaires, des tissus biologiques et des organes ainsi que leurs fonctions respectives. Ces descriptions microscopiques des composants du corps s’intègrent parfaitement dans des scénarios pédagogiques traitant plus globalement du développement du corps humain, de ses fonctions physiologiques principales et du cycle de la vie.
Il était une fois… l’homme :
Ici, c’est l’histoire de l’humanité, des origines de la vie jusqu’à la fin du XXe siècle, qui est donnée à voir aux enfants. L’action est centrée sur une cellule familiale, mélangeant les grands points de l’histoire et de la vie quotidienne. Outre les commentaires hors-champ, une horloge, dotée de deux yeux, de deux bras et parfois d’une bouche, indique l’année présentée. Le dernier épisode sort du contexte purement historique en présentant une vision du futur de l’humanité.
Il était une fois… l’espace :
La quasi-totalité des personnages de Il était une fois… l’Homme sont repris et transposés dans un décor et des scénarios de science-fiction. L’histoire raconte l’affrontement de plusieurs grandes puissances galactiques avec, en toile de fond, la rencontre d’une civilisation d’êtres super-puissants.
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Bénéficiant du savoir-faire japonais en matière d’animation, Il était une fois… l’Espace a remarquablement bien vieilli. C’est l’illustrateur français Manchu qui a conçu la plupart des véhicules et décors. Son style, très réaliste, confère une atmosphère et une identité toute particulière à la série. Du point de vue logique, Il était une fois… l’Espace est une série « à système », avec des personnages très typés, et des principes de fonctionnement bien à elle.
Il était une fois… l’Espace tranche nettement avec les autres séries produites par Albert Barillé puisqu’elle n’a pas vraiment de vocation éducative, mais plus un sens dramatique.
Même si le schéma directeur reste manichéen, avec des personnages positifs (la Confédération d’Oméga), et des personnages négatifs, (Cassiopée), la série introduit des idées profondes, comme la révolution des machines envers leur créateur, la dimension supérieure des êtres spirituels…

Contrairement à beaucoup de séries de science-fiction japonaises de l’époque (Albator, Goldorak), dans Il était une fois… l’Espace, la Terre ne joue pas de rôle central : la Confédération Galactique est située sur la planète Oméga, éloignée de la Terre et est composée de multiples puissances alliées : Scorpion, Vega, Aldebaran…
Bien que Procidis, la société de production d’Albert Barillé soit française, de nombreux pays ont participé à la réalisation de cette série : Belgique, Canada, Espagne, Italie, Japon, Norvège, Pays-Bas, Suède et Suisse. Cette coproduction mondiale se ressent dans les histoires et le choix des personnages, résolument « progressistes » : Psi, l’héroïne féminine, est physiquement très typée (méditerranéenne ou indienne ?), la présidente de la République, chef suprême d’Oméga, est démocratiquement élue et, de plus, est une femme ; tous les types raciaux sont représentés, etc.

Enfin, même si cette série n’est pas aussi didactique que Il était une fois… l’Homme ou … la Vie, on notera que beaucoup d’histoires reprennent en fait, à peine modifiées, des épisodes de la mythologie ou des légendes européennes (David et Goliath, Prométhée, les dieux de l’Olympe …) ou encore des grandes questions métaphysiques (l’existence de Dieu, l’homme face à la modernité et aux machines, les limites de la technologie, les comparaisons entre la paix armée sous la férule d’un dictateur et la difficulté d’assurer l’ordre en démocratie, etc.).
Dans la même veine, mais avec un intérêt et une réussite moindres, notons la réalisation de Il était une fois… les Amériques, Il était une fois… Les Découvreurs et Il était une fois… Les Explorateurs.