Les Grandes Princesses
Article 1/6 du Dossier de Août 2007
Laquelle d’entre nous ne s’est jamais laissée aller à rêver d’être l’une de ses magnifiques princesses du monde animé : Cendrillon, Jasmine, Belle, Ariel… leur destin incroyable a fait rêver et continue de faire rêver des générations entières de petites filles.
Chacune de ces princesses renferment ses propres secrêts, sa propre histoire… Qu’est-ce qui fait que nos petites filles vont plutôt s’identifier à telle ou telle beauté animée ? Quels symboles cachent les grandes princesses ?
Nous verrons que nous pouvons distinguer troi « générations » de princesses animées : Les grandes classiques, qui nous renvoient à l’époque où la belle attendait patiemment son prince charmant ; les princesses au caractère affirmé ; les princesses modernes, qui exhibent leur différences. Nous verrons notamment que chacune de ces générations a introduit une vision différente du couple.
Et lorsque, parfois, le ciel est un peu gris pour nous, ne rêvons-nous pas, nous aussi, de nous envoler au pays des rêves bleus ?
__________________________________________________________________________________________
Article 2/6 du Dossier de Août 2007
La première génération de princesses dans les films d’animation est constituée des grandes classiques : La Belle au Bois Dormant, Blanche Neige et Cendrillon ; ce sont les plus anciennes.
Elles perpétuent le mythe de la femme fatale inaccessible* : C’est Cendrillon enfermée à clé dans une haute tour ; c’est Aurore isolée puis « endormie » ; c’est Blanche Neige, présumée morte… Il s’agit là d’une image très classique et stéréotypée de la femme : elle est, par définition inaccessible et son amour doit se mériter. La princesse n’a pas de caractère : elle est passive et subit les événements qui lui arrivent.
Tout l’univers féodal et mythologique tourne autour de ces princesses : L’amour se veut chevaleresque : Robin des Bois illustre l’amant parfait et donne l’exemple aux princes anonymes qui séduisent nos belles princesses.
On peut d’ailleurs noter que, pour cette génération de princesses, elles ne connaissent pas leur prince et n’apprennent pas non plus à le connaître : il leur est en quelque sorte « imposé » par le destin : c’est la bravoure du prince qui le distingue et lui donne le droit d’embrasser (et d’épouser) la belle : plusieur générations d’enfants ont donc été bercées par ce modèle du couple, comme à l’époque (pas si loin que ça) où les parents décidaient arbitrairement de la constitution des couples.
* à ce sujet, lire notre article « Extrait du Da Vinci Code » dans lequel la femme est souvent associée à la recherche du Graal.
__________________________________________________________________________________________
Article 3/6 du Dossier de Août 2007
Une « deuxième génération » de princesse fait ensuite son apparition : Ce sont Ariel, Belle, Jasmine ou Pocahontas.
Nous avons désormais affaire à des princesses qui réfléchissent, qui vont à l’encontre de l’ordre inscrit et qui… fait nouveau, ont le choix entre plusieurs hommes : Belle peut décider d’épouser Gaston, cet homme « grossier, ordinaire, sûr de lui« , ou la Bête, qu’elle apprend à connaître ; Pocahontas, elle aussi, est censée épouser un membre de sa tribu, choisi par son père, ou John Smith, un « étranger » avec lequel elle apprend à communiquer.
Cette deuxième génération de Princesses donne au couple une dimension toute nouvelle, permettant aux jeunes filles de se construire une image un peu plus moderne du couple. Le couple, en effet, devient, un lieu d’épanouissement mutuel, qui ne se forme réellement que lorsque les deux membres ont appris à se connaître, à s’accepter et… à s’aimer : la preuve : le seul baiser qu’échangent J. Smith et Pocahontas, n’a lieu qu’à la fin du film ; de même, la Belle dit clairement à la Bête qu’elle l’aime que lorsqu’elle pense l’avoir perdu.
Cette image du couple rompt avec l’image féodale véhiculée par Blanche Neige, Cendrillon ou La Belle au Bois Dormant : les deux amoureux sont égaux dans le couple et se choisissent mutuellement au bout d’un long apprentissage : « ces choses-là prennent du temps » fait observer, à raison, Mme Samova…
Ces nouvelles Princesses vont à l’encontre de l’ordre établi ; réfléchies, elles ne sont plus réduites à leur simple rôle de « femmes » : elles sont l’image de la femme moderne, qui participe activement à faire avancer les choses : Ariel et Pocahontas, en épousant des « étrangers », font figure d’avant-gardistes en matière de racisme ! Belle, elle, fait triompher le coeur et les sentiments sur le physique ! Quant à Jasmine, elle va jusqu’à faire changer les lois de son pays pour pouvoir épouser Aladin !
Les voilà donc, ces femmes modernes et avant-gardistes, jusque dans nos petits dessins animés, à donner le change à l’image poussiéreuse de la femme innaccessible qui a bercé notre enfance…
__________________________________________________________________________________________
Article 4/6 du Dossier de Août 2007
La « troisième génération » de princesses que nous pouvons évoquer est la plus récente : Les Fiona, Mulan ou Selenia tranchent désormains crûment avec les Cendrillon et compagnie ! Elles vivent dans leur temps, se battant en guerrières, comme des hommes ou à la Matrix, se moquent éperdûment des grandes princesses classiques et affirment leur physique, qu’il soit disgracieux ou masculin : nous voilà au paroxisme de la modernité !
Mulan, la guerrière passe pour un homme durant tout le film et son physique particulièrement moderne n’est pas sans rappeller le physique anorexique de nos jeunes filles ; il en est de même pour Selenia (dans Arthur et les Minimoys) : C’est une princesse atypique dont le caractère de petite fille gâtée et colérique malmène le romantisme auquel les films d’animation dits « classiques » nous avaient habitués… Fiona, quant à elle, fait voler en éclats les grands concepts de l’amour chevaleresque et romantique et s’éprend de Shrek, le roteur-pêteur. Et oui, l’amour, on le fait rarement avec Richard Geere, mais bien plutôt avec Mr Toutlemonde, et c’est bien souvent LUI qu’on aime… avec ses défauts d’homme imparfait !
L’image de l’amour via les grandes Princesses est désormais plus que moderne, il devient sur-réaliste : le couple est la réunion de deux entités qui occupent une place égale (c’est pas trop tôt!!).
__________________________________________________________________________________________
Article 5/6 du Dossier de Août 2007 
DISNEY PRINCESS
Disney Princess est une franchise de la Walt Disney Compagnie, lancée en 1999. Le concept de cette gamme transversale est de capitaliser sur les princesses des films Disney ; et là, pour capitaliser, ça capitalise !!! Tout d’abord réservée aux Disney Stores, la gamme a très vite été diffusée auprès des magasins non-Disney.
La marque reprend les personnages imaginaires de Disney considéré comme des princesses : Blanche Neige, Cendrillon, Aurore, Ariel, Belle, Jasmine, Pocahontas et Mulan (auxquelles sont déjà venues s’ajouter Meg, Marianne et Nala !!!).
La campagne marketing de Disney Princess est très offensive et est sujette à controverse, notamment dans les cercles féministes, et on peut comprendre pourquoi : Les mères peuvent être en désaccord avec les valeurs et le rôle tenu par les personnages et les objets dérivés. Elles peuvent aussi ne pas pouvoir être prête à répondre à certaines questions de leurs filles liées à ces valeurs !
Les Produits diffusés :
La gamme Disney Princess s’organise autour de chaque personnage auquel est associé une couleur dominante et il existe aussi (BIEN SÛR!!) des produits représentant le « prince » de chacune des princesses.
Les produits sont très nombreux et sont caractérisés par la couleur dominante de chaque princesse :
-
vêtements, linge de maison, accessoires de beauté ou d’hygiène ; articles d’école, de maison, de cuisine, de fête, appareils électriques, objets d’art, poupées, jouets, papeterie, livres… la liste n’est pas du tout exhaustive !
-
le magazine Disney Princess Magazine (disponible en 30 langues dans 75 pays !!!!!)
-
des jeux vidéos (principalement sur Game Boy Advance))
Tous les produits ont été déclinés, notamment, en version Halloween.
Disney a aussi profité de cette gamme de produit pour éditer disques, DVDs, ré-édition des grands classiques, un spectacle sur glace, des sites internet…
Trop, c’est trop! Alors, une fois n’est pas coutûme : Je me permets de lancer un CARTON ROUGE à tout ça : Le rêve, d’accord, mais pas au point d’en faire une fixation pour nos enfants ou un cauchemard pour nos portes-monnaie!!!
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Réagisser à cet article en laissant votre commentaire.
__________________________________________________________________________________________
Article 6/6 du Dossier de Août 2007
Vous ne le savez sans doute pas, mais la création du film Cendrillon par l’équipe Disney fut un véritable chantier. Pour information, sachez que ce chef d’oeuvre a nécessité pas moins de :
6 années pour la production du film
750 personnes dont 300 dessinateurs
Un million de dessins
Plusieurs mois aux chimistes pour élaborer 1500 couleurs
Comme le Petit Poucet, Peau d’Ane ou Barbe-Bleue, l’histoire de Cendrillon est tirée des « Contes du temps passé », un reccueil publié par Charles Perrault en 1697.
Des chiffres qui nous donnent à voir le souci de perfection de Disney!!!
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.