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Archive pour décembre 2007

1- Qui était Jean Chalopin ?

Lundi 31 décembre 2007

Article 1/6 du Dossier de Janvier 2008   

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Jean Chalopin est né à Tours en 1950. Trente-deux ans plus tard, il produsait Les Mystérieuses Cités d’Or. Parti très tôt à la conquête d’un domaine de l’audiovisuel encore peu développé en France (à savoir : le dessin animé), sa société DIC l’a emmené jusqu’au Japon puis aux Etats-Unis, d’où il a produit de nombreuses séries à succès.

Chalopinland

La Gaîté Lyrique

Dans l’ex-théâtre de la Gaîté Lyrique à Paris, Jean Chalopin avec le soutien financier de la mairie avait ouvert un parc de loisirs où les enfants pouvaient revivre les aventures d’Ulysse 31, des Mystérieuses Cités d’Or et de l’Inspecteur Gadget. C’était aussi là que se déroulait l’émission d’Antenne 2 Graffiti 5/15…
Malheureusement, après six mois d’exercice déficitaire dûs principalement à un entretien trop coûteux, le parc a fermé… Vous pouvez toujours voir le logo de « Planète Magique » (le nom du parc) à la fin des dessins animés de Chalopin de l’époque (Créativité & Développement).

Son oeuvre

  • Ulysse 31
  • Les Mystérieuses Cités d’Or
  • Inspecteur Gadget
  • Pole Position
  • Les Minipouss
  • Les Entrechats
  • Les Bisounours
  • Jayce et les Conquérants de la Lumière
  • Blondine au Pays de l’Arc-en-Ciel
  • Denis la Malice
  • Les Popples

Nous avons déjà publié un article concernant Inspecteur Gadget et Les Bisounours, nous ne publierons donc pas d’autre article à leur sujet dans ce dossier.

Pour les Bisounours : http://filmsdanimation.unblog.fr/2007/06/03/les-bisounours-ou-le-monde-des-sentiments/

Pour l’Inspecteur Gadget : http://filmsdanimation.unblog.fr/2007/11/20/qui-va-la-inspecteur-gadget/

__________________________

Sources du Dossier :

www.citesdor.com/presentation/chalopin

www.wikipedia

http://j.knoertzer.free.fr/chalopin.htm

Dans la Continuité des Mystérieuses Cités d’Or

Lundi 31 décembre 2007

Article 2/6 du Dossier de Janvier 2008    

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LA SERIE ANIMEE :  

cites1.jpg« Les Mystérieuses Cités d’Or sont avant tout l’histoire extraordinaire de trois enfants seuls au monde, cherchant à la fois leur identité et leurs parents – trois enfants qui, au cours de leur extraordinaire voyage, découvrent non seulement les mystères d’une première cité d’or (parmi sept autres cités identiques se trouvant aux quatre coins du globe), mais également les mystères de civilisations perdues, et forgent un lien indestructible avec elles. Ils rencontrent d’innombrables obstacles sur leur route, du fait de la nature ou des Conquistadors, et ils peuvent compter sur le soutien (motivé par son intérêt personnel) : -du capitaine Mendoza et ses compagnons, -des peuples Inca et de Maya qui voient en eux les messagers des Dieux, -sur la sagesse de l’Empire de Mu, maintenant disparu, dont les secrets technologiques permettent à nos héros de se sortir de bien des situations difficiles. Au fur et à mesure de leur progression, résolvant énigme après énigme, il apparait que la Cité d’Or qu’ils découvriront pourra leur offrir beacoup plus que du simple métal précieux : un aperçu de la signification profonde de leurs existences [...] Les Mystérieuses Cités d’Or appartient à ce groupe d’histoires à part, que nous ne voulons jamais voir se terminer, et, par dessus tout, que nous voulons voir et revoir. Les VHS, les DVD et les CD de la série sont toujours, 25 ans après la diffusion de la série, parmi les best seller dans leurs catégories un peu partout. Nous avons l’intention de faire de cette version longue de la série le plus grand succès populaire dans l’histoire de l’animation, profitant de son impact extraordinaire entres les générations – hommes et femmes confondus, comme le montrent les scores incroyables réalisés par cette ancienne série, ainsi que le nombre croissant de fan-clubs et de sites créés spontanémant dans de nombreux pays. » J. CHALOPIN

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LE FILM…

L’information traine apparemment depuis longtemps et le projet a eu du mal à trouver des financements : la société de production de Jean Chalopin, Movie Plus, prépare actuellement une adaptation cinéma des Mystérieuses Cités d’Or. Il s’agira, à priori, d’un condensé des épisodes que nous connaissons déjà. Les fans auront ainsi le plaisir de retrouver Esteban, Zia, Tao et Mendoza en lice avec les conquistadores pour retrouver la première des 7 Cités d’Or…

Le but final serait, semble-t-il de publier, par la suite, une nouvelle saison animée des Mystérieuses Cités d’Or.  

Merci à Pitouwh pour cette info !

Ulysse 31

Lundi 31 décembre 2007

Article 3/6 du Dossier de Janvier 2008   

Ulysse 31 dans Les Dessins Animés ulysse%252031%25201 

Le 3 octobre 1981, Ulysse 31, à bord de sa navette spatiale, entamait sur FR3, son odyssée de l’espace. Un voyage qui, chaque soir, à 19h55, allait propulser en l’an 3100 grands et petits, pendant 26 semaines. Une aventure de 21 millions de francs. La nouveauté de l’entreprise reste qu’elle est pour majeure partie la conquête de trois français sur un territoire qui était devenu, depuis quelques années, le royaume des japonais. A la fin des années 70s, l’impérialisme nippon prenait, en matière de dessins animés, une allure tentaculaire en Europe. Jean Chalopin, Bernard Deyriès et Nina Wolkmark, les inventeurs d’Ulysse, ont confié leur enfant aux japonais, mais la conception de l’histoire, l’écriture des textes, les dessins des personnages et des décors ont été réalisés en France. Le personnage d’Ulysse lui-même semble être largement inspiré de son créateur : en effet, sa barbe, ses cheveux roux, ses yeux gris-bleus ne sont pas sans rappeller les mêmes attributs de Jean Chalopin !

« Un dessin animé français ou américain utilise, en moyenne, douze dessins à la seconde, alors que le japon n’en utilise que six ou huit, explique Jean Chalopin. Pour réaliser Ulysse, il a fallu leur demander de fabriquer douze dessins à la seconde. »

L’originalité de cette série animée réside dans le fait qu’elle transpose au XXXIe siècle l’histoire de l’Odyssée ainsi que d’autres épisodes de la mythologie grecque : L’histoire raconte le parcours de Télémaque, fils d’Ulysse enlevé dans l’Odysséus par les cyclopéens. Lors de sa captivité, Télémaque fait la connaissance de Thémis et Numayos. Lors de la libération par Ulysse et Nono de Télémaque et de leurs nouveaux compagnons, ils détruisent le cyclope, ce qui provoque le courroux de Zeus. Celui-ci plonge alors les compagnons d’Ulysse dans une léthargie permanente, obligeant Ulysse, Télémaque, Thémis et Nono à traverser l’olympe par delà le royaume d’Hadès, à partir duquel ils pourront réveiller leurs compagnons et retrouver le chemin de la Terre…

Nono*, le petit robot, doté de sentiments très humains ! nono dans Les Dessins Animés

Ulysse 31 s’inscrivait dans le cadre d’une déferlante de séries animées post-Star Wars, telles que Capitaine Flam, Albator ou encore Il était une fois l’espace, qui plaçaient toutes leurs héros dans un cadre de « space opera« , témoignant ainsi d’une certaine fascination de l’époque (de la fin des années 1970 au début des années 1980) pour l’espace et la conquête spatiale.

remarque : Il paraît que c’est Jean Chalopin lui-même qui a inspiré le personnage d’Ulysse. (Maintenant qu’on le dit, c’est vrai que j’y vois un p’tit kekchose ! )

Pour les fans, j’ai retrouvé le générique TV !

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*Nota : Gros bisous à ma ch’tite Fab’

Les Pooples

Lundi 31 décembre 2007

Article 4/6 du Dossier de Janvier 2008    

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D’après le sondage récemment publié, je sais que cette série ne figure pas au hit-parade de vos préférences…

Je consacre tout de même cet article à la série des Pooples pour la simple et bonne raison qu’elle a été, durant quelques années, la série préférée de ma petite soeur, qu’on appelait à l’époque « Hannoun« , allez savoir pourquoi ! Elle se reconnaîtra !

Vous ne vous souvenez vraiment pas ?

popples04.jpg« plop plop », ça sautille dans la joie et la bonne humeur ! Les Popples, joyeuses créatures magiques pleines de poils, ont un mode de vie et des caractéristiques qui n’est pas sans rappeler certaines créations de Jean Chalopin ! Ils se cachent dans le grenier, dans un coffre à jouets, dans une boite à chaussure, n’importe où dans la maison. Bonnie et Billy sont les seuls humains connaissant leur existence à l’instar d’Eric le Grand dans les Minipouss… L’idée de génie fut de leur mettre une poche dans le dos d’où sortait des objets insolites mais aussi pour s’enrouler en boules de fourrure. Ils pouvaient alors rebondir partout pour se cacher des adultes et faire des farces ! 
 

Commentaires popples05.jpg

Nous sommes en 1986 et la société de Jean Chalopin est présent partout grace au succès des Minipouss et d’Inspecteur Gadget, notamment. Quelques années après les Bisounours, Chalopin renouvelle sa recette à base de douce fourrures avec les Popples et de nouveau, il rencontre le succès ! Pour l’anecdote, les musiques d’ambiance des Popples sont en grande partie les mêmes que celles des Entrechats, décidément, les Popples se sont beaucoup inspirés des concepts qui ont fait les beaux jours de la DIC ! Evidemment, on pouvait trouver des peluches de nos petits héros chez tous les marchands de jouets…

Je sais que la fiche technique, le synopsis et les dates ne t’intéresseront pas , Hannoun’, alors, voilà simplement une vidéo qui, je l’espère, te rappèlera autant de bons souvenirs qu’à moi !

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Et « qu’a dit Popples ? »

Les minipouss

Lundi 31 décembre 2007

Article 5/6 du Dossier de Janvier 2008    

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Les Minipouss, à l’origine, devait réalisée par le studio Hanna Barbera. Mais le producteur n’était pas satisfait et a demandé à Jean Chalopin de lui réaliser un pilote. Satisfait, 13 premiers épisodes sont réalisés. Puis 13 autres sont fabriqués ainsi qu’un long métrage.

Aspect Technique minipouss12.jpg

Les Minipouss (The Littles) est une série télévisée franco-américano-japonaise en 29 épisodes de 26 minutes, créée par Jean Chalopin d’après les contes pour enfants de John Peterson, produite par la société DIC et destinée, tout d’abord, au public américain. Cette série fut diffusée sur le petit écran au début des années 80′s aux Etats-Unis et dès 1984 sur Canal+ dans l’émission Cabou Cadin.

L’Histoire

Cette série met en scène une famille de créatures mi-humaines mi-souris, les Minipouss, vivant clandestinement dans les maisons des humains. L’histoire se concentre surtout sur les minipouss vivant dans la maison de la famille Legrand, la famille Mini, et Éric, le garçon, est le seul humain à connaître l’existence des minipouss, il est d’ailleurs ami avec les enfants de la famille Mini. Plus largement, nous découvrons au fil des épisodes que c’est en réalité toute une société de minipouss qui peuple l’ensemble de la ville.

minipouss11.jpgLa série est divisée en trois courtes saisons : chacune d’elle présente un générique différent. C’est dans la deuxième saison que le personnage de René, le cousin des Minipouss, gaffeur et roi de la bêtise, fait son apparition. Au vu de son succès, il devient un personnage récurrent dans la troisième saison où l’équipe des Minipouss part à l’aventure autour du monde.

Here Come the Littles, réalisé en 1985 : ce film est un montage des trois épisodes pilotes diffusés séparément aux États-Unis.

Souvenez-vous !

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Interprétation de la série

- Les Minipouss illustre notamment la crainte de l’homme d’être seul dans l’univers : il peuple son imaginaire d’une multitude d’autres sociétés qui ressemblent, d’ailleurs, à la sienne, de façon à exorciser cette crainte.minipouss01.jpg

- Par ailleurs, notons que la société des Minipouss est faite sur le modèle de la société humaine… une façon d’affirmer le caractère exemplaire de cette dernière ???

- Les Minipouss, c’est aussi l’histoire de peuples qui se cotoient sans réellement se connaître, à l’image de deux voisins qui habitent l’un à côté de l’autre sans jamais se croiser, ou à l’image des peuples occidentaux…

VOUS AVEZ, VOUS AUSSI UNE INTERPRETATION ?

LAISSEZ UN COMMENTAIRE !

Jayce et les conquérants de la lumière

Lundi 31 décembre 2007

Article 6/6 du Dossier de Janvier 2008    

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Aspect Technique :

Jayce et les Conquérants de la Lumière est une série télévisée d’animation franco-américano-japonaise en 65 épisodes de 20 minutes, créée par Jean Chalopin et Haskell Barkin. En France, la série a été diffusée dès 1985 sur TF1 dans l’émission Salut les p’tits loups Elle est toujours diffusée aujourd’hui, notamment sur La Cinq et TMC Monte Carlo.  

L’Histoire :

jayc.jpgLors d’expériences destinées à trouver de nouvelles plantes capables de vaincre la famine dans l’univers, le biologiste Audric crée par erreur les Monstroplantes, espèces mi-végétales, mi-animales, dotées d’intelligence et habitées par la Lumière Noire.

Afin de les exterminer, deux racines doivent être réunies : l’une est en sa possession, l’autre est détenue par son fils, Jayce. Ce dernier, aidé de ses amis – Flora, Oon l’écuyer, Gillian le magicien, Herc le navigateur – (les Conquérants de la Lumière) part à la recherche de son père et combat les Monstroplantes et leur chef, Diskor.

Contexte :  

En raison du manque de succès de la ligne de jouets aux États-Unis, la série s’acheva au 65e épisode sans que l’intrigue soit résolue. Toutefois,  l’un des producteurs et scénaristes de la série, affirme qu’un projet de long-métrage d’animation fut envisagé, à l’instar des versions filmiques de Transformers et G.I. Joe. Le projet fut abandonné, mais Straczynski avait écrit un scénario qui aurait servi de conclusion à la série :  Jayce et son équipe se seraient rendus sur la planète des premiers Conquérants de la Lumière où ils auraient retrouvé Audric et suivi un entraînement spécifique. Selon Straczynski, Audric aurait trouvé la mort des mains de Diskor lors du dernier assaut des Monstroplantes contre la galaxie tout entière. Jayce aurait uni les deux racines, tué Diskor et mis fin à la menace des Monstroplantes pour toujours.

Interprétation de la série :jy.jpg

- La série exorcise un vieux démon à la Terminator ; les années 80s voient les connaissances scientifiques et technologiques exploser ; en parallèle, la peur face à cet inconnu est grandissante, et notamment la peur que l’homme soit dépassé par ses créations. C’est exactement cette angoisse grandissante que Jayce et les conquérants de la lumière illustre.

- Par ailleurs, le grand fantasme de la créature mixte, fusion entre deux règnes est à son apogée dans le personnage de Flora, qui résulte d’une fusion animale-végétale (lê même type d’expérience qui a créé les Monstroplantes). Flora est donc également l’occasion de réaffirmer le manichéïsme de toute chose.

- La recherche du père pour Jayce correspond à une longue initiation aux duretés de la vie et à la quête de sa propre personnalité. Dommage, vraiment que la série ne soit pas finalisée ; elle laisse aux enfants l’étrange sensation de défaite dans cette quête initiatique, d’avortement de l’homme par lui-même…

VOUS AVEZ UNE AUTRE INTERPRETATION ?

LAISSEZ VOTRE COMMENTAIRE !

Merci à Pitouwh pour son interprétation de la série : Moi ce qui me fait rire dans cette série, c’est comment on peut recréer l’équipage du Falcon Millenium avec les Conquérants de la Lumière :- Jayce est Luke Skywalker (le jeune héros qui a beaucoup à apprendre)
- Flora est la princesse Leïa (les seules filles)
- le poisson volant de Flora est R2-D2 (muets mais courageux)
- Oon est C3-PO (peureux et geignards)
- Gillian est Obi-Wan Kenobi (le vieux maître sage et plein de pouvoirs)
- et, finalement, Herc est bien sûr Han Solo (le bandit au grand coeur)

Bary Bee la drôle d’Abeille

Lundi 17 décembre 2007

Fiche Technique

SORTIE : le 12 décembre 2007

Film Américain, Comédie dénimation, 1H35

Réalisation : Simon J. Smith, Steve Hickner

Avec : Gad Elmaleh, Jean-Pierre Castaldi, Guy Chapellier

Distribution : Paramount Pictures France

L’Histoire

Barry Bee Benson n’est pas une abeille ordinaire : tout juste diplomé, il se désole de n’avoir qu’une seule perspective d’avenir, Honex, la fabrique de miel… Lors de sa première sortie de la ruche, il brise une des lois les plus importantes des abeilles : parler à un être humain ! Il se rend alors compte que tout le miel des abeilles est volé par les hommes. Il entreprend donc de dénoncer l’exploitation de ses semblables, et d’intenter un procès à l’espèce humaine…

Bande-Annonce

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Premières critiques

Les Premières critiques sont plutôt unanimes : elles sont d’accord pour dire que si ce film ne brille pas par son originalité, elles saluent sa fantaisie et son humour débordant.

- La Rédaction : Les voix françaises de Gad Elmaleh et Antoine Duléry transcrivent bien la fantaisie d’un film d’animation scénarisé par Jerry Seinfeld.

- Le Monde : (…) les petits enfants s’amuseront des mésaventures de l’insecte (…) pendant que leurs parents profiteront des réparties spirituelles, jeux de mots absurdse et réflexions acérées du dialogue.

- TéléCinéObs : Situations convenues, visuel pas très excitant : le film vaut surtout pour ses dialogues spirituels où l’on reconnaît la patte du scénariste Jerry Seinfeld. Si vous êtes fan, il y a de grandes chances pour que vous trouviez que cette histoire d’abeille fait mouche.

- Le Journal du Dimanche : (…) Un scénario délirant qui se moque de la vraisemblance, un ton caustique pour dénoncer nos travers, des clins d’oeil (…), des jeux de mots : « Bee Movie » s’adresse implicitement à un public adulte, même si les plus jeunes s’amuseront de la drôlerie des personnages et des situations.

VOUS AVEZ VU LE FILM ?

QU’EN AVEZ-VOUS PENSE ?

Tarzan ou les affres de l’adoption

Mercredi 12 décembre 2007

Tarzan est orphelin ; il est recueilli par une sorte de « famille d’accueil », représentée par la tribu de Kerchak.tarzan4.jpg

tarzan3.jpgLa figure paternelle (Kerchak) ressemble aux figures paternelles « traditionnelles » que l’on rencontre dans les autres films d’animation (Bambi, Peter Pan… ) : Elle est froide et inaccessible. 

La figure maternelle est, elle aussi, très traditionnelle : douce et disponible, comme dans Dumbo, Les Aristochats… 

Cette « famille d’accueil », et notamment la mère, décide de taire à Tarzan ses véritables origines : Tarzan grandit naïvement, pensant appartenir à cette tribu, habité, néanmoins, par un mal-être inexplicable du à ce non-dit. L’histoire de Tarzan semble mettre en scène les difficultés rencontrées, pour les parents comme pour les enfants, dans le cadre de l’adoption. Les rapports de Tarzan aux autres sont emprunts de ce mal-être : Tarzan essuie tour à tour rejets, moqueries et bizuttages de la part de ses congénères. Il se cherche (« Pourquoi ne trouves-tu pas ton propre cri ? » lui demande même sa mère). A une époque où il était honteux de changer de partenaire sexuel, de nombreuses générations ont tu aux enfants illégitimes ou d’un premier lit leur « différence », les laissant croire, toute leur enfance, et parfois bien au-delà, qu’ils étaient nés dans le même cadre que leurs frères et soeurs. L’histoire de Tarzan semble poser cette question : Faut-il dire à l’enfant qu’il n’est pas « comme » ses frères et soeurs ? Immanquablement, l’histoire de Tarzan répond « OUI ». D’ailleurs, lorsque ce dernier se rend compte de la vérité, il reproche à sa mère d’adoption de la lui avoir tu : « Pourquoi tu ne m’as jamais dit qu’il y avait des créatures qui me ressemblaient ? » reproche-t-il à sa mère.tarzan2.jpgTok, la gueunon fait office de soeur pour Tarzan ; et ce personnage traduit bien ce que peut l’on peut ressentir à l’encontre d’un frère « illégitime » caché : un amour fraternel sans limite, mêlé à l’étrange sensation que cet « alter-égo » est un boulet que traîne toute la famille.

Tarzan se cherche pendant longtemps : là où les autres héros d’animation vivent leur histoire assez jeunes, Tarzan n’arrive pas à s’émanciper de sa famille ; il s’y accroche comme à son mal-être et ce n’est qu’après avoir compris qu’il avait été adopté que son aventure peut commencer.

La première étape de l’émancipation de Tarzan est de devenir un homme à part entière ; la seconde est de quitter la vie animale.

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C’est lorsqu’il tue le tigre que tarzan devient véritablement un homme : Cette scène initiatique est très forte en symboles :

  • Tout d’abord, Tarzan venge la mort de ses parents
  • Tarzan ne tue pas de façon animale mais comme un homme : avec une arme, aiguisée et réalisée par lui-même (l’arme est le symbole suprème de l’humanité)
  • Notons au passage que cette arme est un symbole phallique : il devient un homme au moment où il apprend à se servir de son arme-sexe, et ce n’est pas un hasard si cet épisode intervient juste avant la rencontre de Jane
  • C’est après avoir tué le tigre que Tarzan trouve enfin SON cri, un cri libérateur
  • C’est en s’affirmant, et donc en assumant sa différence, que Tarzan obtient la reconnaissance de sa famille d’accueil, et notamment celle de son père symbolique

Voilà donc le sens de cette scène d’initiation où Tarzan devient enfin un homme. Une fois qu’il sait la vérité, il décide de retrouver sa famille initiale symbolique (l’Angleterre). Cette scène déclenche l’instinct de Tarzan : celui de retrouver les siens (et une femme) : Comme n’importe quel enfant qui apprendrait qu’il n’a pas été élevé par ses vrais parents, Tarzan a le réflexe de « rechercher » ces derniers, avec tout le sentiment de culpabilité que cela engendre chez lui : la sensation de trahir sa famille d’adoption en allant retrouver sa famille naturelle. Kerchak lui-même le lui reproche :

« Je t’ai demandé de protéger notre famille… (entendez par là : respecte ce que nous avons fait pour toi en ne nous reniant jamais)

et tu nous as trahis » (comprenez : en voulant retrouver ton autre famille, tu nous renies)

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Parfois (souvent) certains parents adoptifs acceptent mal que l’enfant qu’ils ont adopté, une fois qu’il a découvert la vérité, recherche sa famille initiale, c’est peut-être pour cela qu’elle avait décidé, au tout début de l’histoire, de lui taire la vérité. Mais les enfants sentent tout : ils sentent qu’ils ne sont pas comme les autres, ils préssentent leur différence, savent les choses et finissent par les découvrir. Tarzan affirme que le secrêt de notre naissance doit nous être transmise sans déperdition, faute de quoi notre développement s’en trouve dévié…

prenons-en note et exorcisons nos vieilles craintes ancestrales !

ET VOUS, QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Suite, Sagas, Séquelles…

Samedi 1 décembre 2007

Article 1/6 du Dossier de Décembre 2007   

Manque d’inspiration

ou

coup marketing ?

Après s’être longtemps refusé à réaliser des suites à ses grands classiques, Disney s’est finalement laissé prendre au jeu dans le milieu des années 90 en donnant une suite à Aladdin. Depuis, tous les grands classiques bénéficient d’une suite ou même de plusieurs. L’objectif ? Produire un film à petit budget, destiné, pour la grande majorité, à sortir directement en vidéo sans passage au cinéma et à rapporter gros à coup sûr car il s’agit de la suite d’un film qui a déjà fait ses preuves : Soucieux de connaître la suite des aventures de leurs héros, les petits bambins auront donc vite fait de convaincre leurs parents à l’achat du produit, ces derniers ne feront d’ailleurs pas la différence entre le film original et la suite tant les esprits d’aujourd’hui prêtent une totale confiance au label Disney.

Suite, Sagas, Séquelles...  dans Les Films d'Animation Jafar Voleurs dans Les Films d'Animation Pocahontas2 Lion2 Sirene2

 

Si les premières tentatives furent assez honorables, elles n’en resteront pas pour autant dans les annales. Si l’on ne conteste pas le plaisir que l’on a en regardant la Belle et la Bête 2 -un Noël Enchanté, ou le Roi Lion 2 -l’Honneur de la Tribu, il en va tout autrement quant à leur intérêt intrinsèque, proche du zéro pointé. Mais là encore, on n’osait trop critiquer, tant l’animation tenait à peu près la route, et n’avait pour autre prétention que de divertir nos chères têtes blondes (car il va bien de soi que les cinéphiles ne sont nullement visés). 
 

Mais qu’en est-il du produit ? Le budget n’étant pas aussi conséquent que celui d’un grand-classique, la qualité en pâtit. Graphiquement d’abord (décors exempts de profondeur et de détails, animation grossière, pas de recours de grande envergure à l’outil informatique…) ; puis d’un point de vue scénaristique où l’intrigue peine souvent à se détacher de l’histoire du film original… quand elle n’est pas ouvertement recyclée.
Gardons également à l’esprit que le travail n’est pas exécuté par des animateurs aussi prestigieux que ceux travaillant sur les grands-classiques. La réalisation des suites est, d’ailleurs, bien souvent délocalisée. Que se soit au Japon, en Australie ou même en France, les américains -qui sont à la source du projet- ne sont pas toujours suffisament impliqués dans la production des suites, de par la distance qui sépare les continents mais aussi parce qu’ils se moquent un peu du résultat étant donné qu’il est question d’un simple produit vidéo dont le potentiel commercial est déjà assuré par la popularité du grand-classique auquel il fait suite et qui ne pourra manifestement qu’arrondir les fins de mois de Mickey.

Typologie des Scénarios

Samedi 1 décembre 2007

Article 2/6 du Dossier de Décembre 2007   

LES SUITES DE FILMS

La plupart du temps, il faut le reconnaître, les « suites » sont plutôt insipides et n’également que très rarement l’histoire originale.  

D’un point de vue scénaristique, deux solutions s’imposent mais on reste toujours dans le passable voire le lamentable :

  • Dans le premier cas, la suite est un remake du film original (Le Roi Lion 2, La Belle et le Clochard 2, La Petite Sirène 2), c’est à dire que la suite raconte -à quelque chose près- la même histoire que son prédecesseur.
  • Dans un second cas, la suite reprend l’histoire là où elle s’était arrêtée dans le film original et il s’agit d’une continuité logique (Le Retour de Jafar, Pocahontas 2).
  • Il peut aussi s’agir d’un un ajout, c’est-à-dire que la suite se place à mi-chemin du premier film (la Belle et la Bête 2, Bambi 2).

Les Remake :

Typologie des Scénarios dans Les Films d'Animation Clochard2  Sirene2 dans Les Films d'Animation  Lion2

De nombreuses « suites » ne sont qu’une pâle copie du chef d’oeuvre original. L’intrigue n’en est qu’un pauvre copier-coller, même si l’on brouille légèrement les pistes et que les héros deviennent des héroines dont les aspirations sont à l’opposé de celles de leur parents. Prenons quelques exemples :

LE ROI-LION

1- Simba est victime de son oncle Scar

2- La fille de Simba est victime de la femme de Scar (même combat mais au féminin)

LA BELLE ET LE CLOCHARD

1- Le clochard recontre Lady

2- Scamp, fils de la Belle et le Clochard, rencontre la clocharde Angel

LA PETITE SIRENE

1- Ariel veut devenir humaine et affronte Ursula

2- Mélodie, la fille d’Ariel, veut devenir une sirène et affronte Medusa, la soeur d’Ursula

D’ailleurs, les changements soudains et opposés des ambitions des héros entre le film original et sa suite favorisent la naissance d’une certaine amertume chez le spectateur : Les personnages Disney tant idéalisés et aimés dans leur première prestation à l’écran deviennent presque détestables de par leur tempérament versatile :
- Ariel veut devenir humaine mais sa fille Mélodie veut devenir Sirène.
- Le Clochard se fait domestiquer mais ne supportant plus le bain dominical, son fils Scamp rêve de vivre dans la rue.

Vous aurez aussi remarqué que les héros des suites demeurent « des fils à papa » :
- Kiara est la fille de Simba (le Roi Lion)
- Scamp est le fils de la Belle et le Clochard
- Mélodie est la fille de Ariel et du prince Eric (La Petite Sirène)
Il est à noter que les méchants ne sont pas beaucoup plus téméraires et font rarement appel à des personnes extérieures :
- Zira est la veuve de Scar (le Roi Lion)
- Medusa est la soeur de Ursula (la Petite Sirène)

Dans l’ensemble, les clins d’oeil au film premier du nom sont souvent un peu trop importants et le spectateur devient victime du manque d’inspiration et d’inventivité des réalisateurs. il suffit de lire les sous-titres pour le constater : « Retour à l’océan », « Retour au Pays Imaginaire » laissent suggérer une certaine redondance, une certaine exploitation du filon jusqu’à usure totale (voire même au-delà) et le manque d’originalité.

Dans le cas de La Belle et le Clochard 2, on peut se questionner si la suite (parfaite copie de l’original réalisée 45 ans plus tôt, même la célèbre scène des spaghettis a été refaite !) n’a pas pour objectif de relancer l’intêret des jeunots qui ne trouvent peut être pas leur compte dans la version de 1955 mais se montrent en revanche très satisfaits de la nouvelle mouture : gags réactualisés, musique dans le coup, graphismes plus colorés… et chiots hyper mignons !

Bien entendu, dans le cas du Roi Lion où le film original et sa suite sont séparés de 4 ans, on a du mal à croire au coup du remake pour les nouvelles générations mais l’hypothèse selon laquelle Disney pourrait se faire de l’argent facile sans trop se casser la tête est déjà plus convaincante ! Les scénarios des 2 films diffèrent peu ; on a juste pris la peine de nous donner un héros masculin dans le premier opus et une héroine dans le second… subtilité qui n’empêche que l’on retrouve exactement les mêmes moments « clés » d’un film à l’autre :

Le Roi Lion

Le Roi Lion 2 : l’honneur de la tribu

« L’histoire de la vie » pour la naissance de Simba « Il vit en toi » pour la naissance de Kiara
le face à face de Mufasa avec son fils après que celui-ci se soit aventuré sur les terres interdites le face à face de Simba avec sa fille après que celle-ci se soit aventurée sur les terres interdites
« Soyez Prêtes » lorsque Scar présente son plan machiavélique aux hyènes pour éliminer Mufasa « Mon chant d’espoir » lorsque Zira présente son plan machiavélique à Kovu pour éliminer Simba
l’exclusion de Simba de la Terre des lions l’exclusion de Kovu de la terre des lions
« L’amour brille sous les étoiles » quand Simba retrouve Nala dans une scène très romantique « A Upendi » quand Kovu et Kiara se retrouvent dans une scène romantique

Intrigues inédites

Certaines suites ne copient pas et innovent ! Aladdin et le Roi des Voleurs, par exemple, tente de se démarquer de ses prédécesseurs en oubliant le mythe de la lampe magique pour s’intéresser davantage au cas des 40 voleurs et à la main de Midas. Faisant la part belle à de nouveaux personnages (Zephyr, Madeleine…).

L’intrigue du Bossu de Notre-Dame 2 est assez différente de celle du film original puisqu’ici un méchant vilain tente de s’emparer d’une des cloches de Notre-Dame (soupir !).

Bossu2 Cendrillon2 Pan2
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