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Archive pour septembre 2007

Nocturna la Nuit Magique

Samedi 29 septembre 2007

Ce film,  réalisé par  Victor MALDONADO & Adrià GARCIA (deux jeunes réalisateurs espagnols) est le résultat de l’association de deux studios : Animakids Production (France) et  Filmax Entertainment (Espagne), sortira le 24 octobre prochain.

                                                            Nocturna la Nuit Magique dans Sorties au Cinema... P156191246588231

L’Histoire :

Qu’est-ce qui rend la nuit si mystérieuse ? Qui se cache derrière toutes ces choses inexplicables qui arrivent à la nuit tombée ? Qu’est-ce qui fait que l’on s’endort et que l’on rêve ? Pourquoi se réveille-t-on la bouche sèche, les cheveux en bataille, nos pieds pendants sur le côté du lit ?Que devient notre deuxième chaussette ? Et qu’en est-il de ce besoin irrépressible d’aller faire pipi ? Se pourrait-il qu’il y ait quelqu’un, quelque part, qui s’assure du bon déroulement de toutes ces choses ?

                                                            P156192141826803 dans Sorties au Cinema...

 

Dans l’orphelinat où vit Tim, la vie se déroule au rythme des parties de ballon dans la cour, des courses-poursuites dans les couloirs et des moqueries entre camarades… Un soir, alors que tout le monde dort, Tim voit tomber du ciel “son” étoile, Adhara, à qui il a l’habitude de se confier avant de se coucher. Voulant suivre sa chute, il glisse du toit où il s’est perché et est miraculeusement secouru par le Berger des Chats. Allant de surprises en surprises, Tim découvre que toute une organisation incroyable et insoupçonnée régit le monde de la nuit, sous le contrôle avisé de Moka. Tim rencontre les personnages qui rendent la nuit si magique et par la même, découvre que ce nouveau monde est en danger… Une ombre menace les habitants et Tim semble être, malgré lui, le seul à pouvoir les défendre. A moins que les Ébouriffeuses, Monsieur Pi ou Moka ne se décident à l’aider dans sa course contre l’obscurité envahissante…

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Extraits de la revue de presse :

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La nuit et plus particulièrement l’obscurité qui la constitue, font certainement partie des peurs les plus universelles. Même adultes, certains d’entre nous restent effrayés quand ils sont dans une pièce obscure. Pour Nocturna La Nuit magique, nous sommes partis de cette réalité universelle pour créer une histoire qui n’est attachée à aucun lieu ou époque définis, tout en préservant l’esprit des contes de fées classiques. Référence directe aux contes d’Andersen ou des Frères Grimm, cet esprit continue à fasciner les enfants d’une génération à l’autre. De telles histoires sont toujours basées sur un concept simple, auquel le jeune public s’identifie immédiatement. Sur le principe d’une fable moderne, Nocturna La Nuit magique se veut un voyage initiatique où chaque spectateur peut s’identifier au héros, tout en se rappelant éventuellement comment il a pu surmonter ses propres peurs du noir. L’animation reste pour nous le médium idéal pour recréer des mondes imaginaires et développer de surprenants environnements visuels. L’histoire de Nocturna La Nuit magique nous a permis de créer un univers unique où cohabitent des éléments tirés à la fois de l’imagination des enfants et de notre propre culture visuelle. Ces éléments prennent ici la forme de jouets, de poupées, de marionnettes, de figurines ou de bâtiments tortueux évoquant l’image de villes européennes du début du 20ème siècle, aux rues brumeuses éclairées par la lumière diffuse des lampadaires qui les surplombent. Grâce à la technique de l’animation traditionnelle, cette représentation enfantine de la nuit en ville a pu prendre vie. Notre défi fut de trouver le juste équilibre entre la représentation d’un univers sorti de l’imagination d’un enfant et la représentation d’un monde caché, superposé au nôtre : le monde fascinant de Nocturna – mais ni trop sombre ni trop fantasmagorique. Pour atteindre cet équilibre, il était nécessaire d’utiliser pleinement la lumière afin d’unir l’histoire à l’atmosphère originale et si particulière de Nocturna. Lumière et obscurité deviennent ainsi des éléments clés de l’intrigue. L’évolution constante de l’animation 2D tend à libérer la créativité de ses contraintes techniques. Les avancées technologiques ont apporté aux animateurs polyvalence et spontanéité et ont donné aux producteurs plus de souplesse dans le processus de création. Elles ont ainsi permis la naissance de productions plus personnelles qui, grâce à leur originalité, ont séduit les jeunes générations. Convaincus et conquis par sa ressemblance visuelle avec le monde de l’illustration et des contes pour enfants, la 2D s’est naturellement imposée à nous. C’est en partie grâce à cette technique que Nocturna La Nuit magique atteint sa dimension de “film-fable”. A travers ce monde empreint de poésie et d’émotion, notre voeu le plus cher serait que le souvenir de ce film accompagne quotidiennement les enfants (et pourquoi pas leurs parents…) afin de les aider à surmonter cette irrépressible “peur du noir” .

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A savoir !

  • Nocturna la Nuit Magique est le premier long métrage que réalisent Victor Maldonado et Adrian Gardia.
  • Dans Nocturnia, c’est Patrick Noérie qui prête sa voix aux personnages des Lumignons. Ce comédien a longtemps été la voix de Georges Clooney, notamment dans la série Urgences !
  • Jean-Luc Reichman fait, lui aussi, partie du casting !

Donald fait le scandale chez Disney…

Vendredi 28 septembre 2007

VOUS AUSSI ENRICHISSEZ CETTE RUBRIQUE EN NOUS RACONTANT

VOS ANECDOTES LIEES AU MONDE DE L’ANIMATION…   

Encore un scandale chez Disney !!
Image IPB
Et pourtant il avait l’air sympa au premier abord Donald…

Là, ‘faut vraiment arrêter l’animation !

Blanche-Neige : Secrêts de tournage

Mardi 25 septembre 2007

Blanche-Neige : Secrêts de tournage dans Les Films d'Animation blanche-neige-gif-001

Blanche-Neige et les 7 Nains (Snow White) est le premier film d’animation réalisé en 1937 par les studios Disney. C’est Walt Disney lui-même qui en a eu l’idée : il avait visionné dans son enfance, une version muette du film qui l’avait fortement impressionné.

Vous savez peut-être déjà que ce film est inspiré du conte de Jacob et des Frères Grimm. Mais le film regorge de références toutes très différentes :

La scène où Blanche-Neige s’enfuit dans la forêt, après que le chasseur l’ait épargnée est d’inspiration nordique : les animateurs chargés de cette scène étaient eux-mêmes suédois. La scène a certainement été inspirée des gravures de Gustave Doré : les arbres se transforment en monstres qui ressemblent fort aux esprits sylvestres malfaisants que l’on rencontre dans les contes nordiques.

Les fameuses joues rouges de Blanche-Neige : Pendant toute la période de la production du film, on s’est demandé comment donner un peu plus de vie au personnage… c’est au dernier moment, juste avant que le film ne sorte que l’on décida de lui mettre du rouge sur les joues…

C’est avec Blanche Neige et les sept nains que la firme Disney a lancé la pratique des droits dérivés, consistant à percevoir un pourcentage sur l’usage de personnages, et qui représente une des entrées majeures de la société aujourd’hui.

C’est la création de film qui fit apparaitre une grande avancée dans le cinéma : l’utilisation de la caméra multiplane, qui permet de créer un effet de relief.

     blanche_neige024 dans Les Films d'Animation  Les Chiffres :

  • 3 ans de réalisation

  • une équipe de presque 1000 personnes (!)

  • un budget d’1.5 millions de dollards

  • 200 Millions de spectateurs depuis la sortie du film

blanche-neige-gif-022      Les 7 Nains censurés :

L’une des chansons des 7 nains a du être suprimée avant la sortie de film, mais j’ai réussi à vous retrouver les paroles (dure la censure !)

Quand on n’a plus un poil sur le caillou
                  
A quoi bon se faire des cheveux

                  
Parce qu’on n’a pas de cheveux?

                  
Plus besoin de se peigner

                  
Quand on sent qu’elles vont nous faire faux bond

                  
Quand les articulations commencent à grincer

                  
Il faut un peu s’entraîner

                  
                  
Marcher en chantant un air gai

                  
La voix va peut-être craquer

                  
Mais on ne peut pas être parfait

 

bln.jpg      La création des personnages :

Walt Disney lui-même décida des personnes qui allaient « prêter » leur visage aux personnages :

  •     Blanche Neige :  Janet Gaynor, 14 ans         

  •     Le Prince : Doug Fairbanks, 18 ans

  •     La Reine : un mélange de Lady MacBeth et du Grand Méchant Loup. Une beauté parfaite et inquiétante, toute en courbes…

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    Merci à Pitouwh pour son commentaire intéressant : pitouwh.unblog.fr

    - la caméra multiplane ne permet ainsi pas réellement de créer un effet de “relief” mais de “profondeur”, ce qui est légèrement différent. C’était en fait la première fois que l’on utilisait des cellulos, ces feuilles transparentes et plastifiées que l’on empilait et qui permettaient de séparer les divers éléments de l’image comme les personnages, les décors et les “effets spéciaux” (en animation, sont appelés “effets spéciaux” tout ce qui nécessite d’être animé et qui n’est pas vivant, comme un rocher qui tombe, l’eau qui coule, de la fumée,…). Cette décomposition de l’image en cellulos permettait donc de travailler les éléments séparemment et de jouer sur la couleur et la netteté pour créer l’impression de profondeur, le tout étant en suite réuni par la caméra multiplane.

    - en ce qui concerne les visages à l’origine des persos, Disney alla même plus loin puisqu’il fit en premier lieu filmer une version simplifiée de tous ces films en studio, pour calquer son animation sur la performance d’acteurs réels. Il faut se rappeler à quoi ressemblait l’animation à l’époque, son manque de réalisme dans la plupart des cas (hormis Winsor McCay et son dino Gertie). Disney voulait passer à la vitesse supérieure pour ce premier long-métrage d’animation et, s’inspirant du principe de la rotoscopie des frères fleischer (qui consiste à animer un perso en décalquant ses mouvements directement sur l’image d’un acteur filmé), il chercha en fait à comprendre qu’elle était la nature du mouvement grâce à ces versions filmées de ses dessins animés. Ce qui donnera les 10 règles de l’animation disneyenne, règles qui régissent aujourd’hui encore la majorité de l’animation…

    Bienvenue

    Lundi 24 septembre 2007

                   Bienvenue fees_clochettes     

    Soyez les bienvenus sur le blog filmsdanimation.unblog.fr.

    Ce blog est consacré à l’interprétation du monde de l’animation, et cherche notamment à adopter un oeil un peu plus avisé sur ce monde  à la fois fascinant et commercial. Au programme : des articles, des quizz, des infos étonnantes, des extraits et chaque mois, un dossier « spécial ».

    Soyez actifs sur ce blog :

    • Demandez votre article (extrait, portrait de personnages…) en utilisant la rubrique « Demande d’articles » en haut à gauche,

    • Laissez vos impressions, bonnes ou mauvaises,

    • N’oubliez surtout pas de signer le Livre d’Or !!

    En espérant que vous aurez toujours autant de plaisir à me lire que j’en ai à écrire…

    QUIZZ N°3 : Qui suis-je ?

    Samedi 22 septembre 2007

    Etes-vous prêts pour ce troisième QUIZZ fait maison ?

    Attention : Niveau Facile Clin doeil

    « Retrouvez le héro d’animation qui se cache derrière ces définitions… »

    N’oubliez pas de préciser votre pseudo, pour le tableau d’honneur!!!

    CLIQUEZ SUR LE LIEN SUIVANT :

    http://www.kooiz.com/fr/quizuser.asp?id=90291&ty=1

    Plagiat chez Disney : Dénonciation !

    Vendredi 21 septembre 2007

    Fans de Disney, attendez-vous à être un peu malmenés… Certains mythes s’effondrent en peu de temps.  

     1- NEMO contre PIERROT

                                                                                                                  Image IPB

               Le Monde de Nemo est une réussite, tant d’un point de vue esthétique que commercial ! Mais saviez-vous qu’en 2002, un français nommé Franck Le Calvez a édité son livre intitulé Pierrot le poisson ? Ce livre pour enfant a rencontré un franc succés ; il raconte l’histoire d’un petit poisson-clown qui perd sa maman et qui erre longtemps dans les affres de l’océan… cela ne vous rappelle rien ? Franck Le Calvez a attaqué les studios Disney après la sortie du Monde de Némo. Quelques temps après, le verdict tombe : Franck le Calvez perd son procés, comdamné à verser à ses adversaires plus de 25000 Euros !!

    2- JAFAR, L’INACHEVE DE R. WILLIAMS

    En 1968, Richard Williams commence à travailler à un nouveau projet de film pour la Warner. Ce film ne sera malheureusement jamais terminé… Mais cela n’a pas été perdu pour tout le monde ! Regardez les images suivantes, les ressemblances sont plus qu’étonnantes !!!!

              Image IPB          Image IPB          Image IPB

     

    3- LE ROI LION ou LE ROI LEO :

    Image IPBImage IPBImage IPBImage IPB 

    Vous vous souvenez peut-être de ce vieux manga… Le Roi Leo était une série TV créée par Osamu Tezuka en 1951!! Une pétition signée par 1100 fans, artistes et dessinateurs de mangas japonais fut adressée à Disney en 1994 pour protester contre l’adaptation sans autorisation du travail de Tezuka. En effet, le Roi Lion, l’un des plus gros succes au box-office de tous les temps serait directement inspiré de Le Roi Léo, sans que Disney ne l’aie jamais reconnu.

    QUE PEUT-ON EN CONCLURE ??

    « La différence entre l’hommage et le plagiat, c’est qu’on est plagiaire quand on perd le procès » 

    Simple « inspiration » ou pillage artistique caractérisé ? A l’époque de Walt, les oeuvres du studio Disney s’inspiraient d’autres oeuvres en toute transparence sous forme d’hommages ou de références plus ou moins directes.
    Maintenant, ils plagient sans scrupule et démentent ou envoient une armée d’avocats pour faire taire le premier qui se plaint…
    Et aujourd’hui, on peut jouer au « qui pompe sur qui » entre Disney-Pixar et Dreamworks :

    • 1001 pattes – Fourmiz
    • Nemo – Gang de requin
    • The wild – Madagascar
    • Ratatouille – Flushed away

    Et j’en oublie sûrement…

    Réagissez à cet article, laissez vos commentaires !!!

    Bon Anniversaire Enzo !!!

    Jeudi 20 septembre 2007

    Le temps passe et l’on perçoit si peu

    Les changements qu’il fait en notre vie

    Toi, mon amour, ma vie, mon fils,

    Tu chamboulles chaque jour l’ordre établi…

    Image de prévisualisation YouTube

    - BON ANNIVERSAIRE A MON PETIT HOMME -

    Ta Maman qui t’aime

    Bon Anniversaire Aurélie !!!

    Mercredi 19 septembre 2007

    AURELIE A 12 ANS AUJOURD’HUI : ALLEZ LUI FETER SON ANNIVERSAIRE SUR SON BLOG :

    http://aureliecadou226.skyrock.com/

    Il est des surprises de la vie auxquelles on ne s’attend guère…

    Petite fille grandie tout près de moi, que faisais-tu sur mon chemin ?

    12 ans déjà, ma grande, te rends-tu compte ?

    Mais comme chaque jour où l’on t’a près de nous est une petite fête, je préfère aujourd’hui te souhaiter

    un joyeux « non-anniversaire ».

     Image de prévisualisation YouTube

    Bisous à toi ma grande.

    La Belle au Bois Dormant ou la belle défloraison…

    Lundi 17 septembre 2007

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    L’histoire de la Belle au Bois Dormant est, de loin, l’un des films les plus mythiques chez Disney.

    Dans la lignée de Cendrillon ou de Blanche-Neige, il est possible d’interpréter ce chef d’oeuvre d’un point de vue psychanalytique (n’ayez pas peur du mot !).

    L’histoire de la Princesse Aurore, c’est l’histoire de toute jeune fille qui sort de sa chrysalide pour devenir femme, selon un processus initiatique symbolisé par le fuseau sur lequel la jeune fille se pique le doigt d’où sort le sang ; cette scène symbolise l’arrivée de la sexualité :

    • le fuseau, c’est le sexe masculin

    • le sang, c’est la menstruation, mais c’est aussi la défloraison

    • le maléfice correspond à l’interdit posé sur la sexualité

    • le sommeil, c’est la période d’attente avant la maturité sexuelle

    Le Prince Charmant n’est, en fait, qu’un accessoire, la trame du film mettant en scène les diverses phases de la vie d’une femme :

    • l’enfance, l’adolescence et la jeunesse représentée par la princesse,

    • la mère représentant l’âge adulte, la fécondité et la grossesse,

    • la vieillesse incarnée par la fée Carabosse

    bbd3.jpg 

    A ce sujet, La Belle au Bois Dormant est l’un des contes qui décrit le mieux ces phases de la vie en définissant l’adolescence comme une longue période de repos, de concentration sur soi, représentée par le sommeil. 

    Cette longue période de sommeil (elle dure 100 ans !) symbolise en fait toute la période pré-pubertaire : l’enfance, cette période ou l’insouciance est le maître-mot. Cet état amorce la phase de la puberté qui se manifeste par un repli sur soi ; après avoir passé ce stade de latence, vient l’étape de réveil. Celle-ci est exprimée par de la révolte et des conduites addictives : c’est l’adolescence et tous les dangers qu’elle représente (notamment, pour une fille, l’arrivée de la sexualité).

    L’histoire de La Belle au Bois Dormant met en lumière l’une des préoccupations majeures des parents d’une petite fille : freiner l’éclosion de sa maturité, figurée par le sommeil. L’incident de la piqûre est alors perçut comme une punition pour empêcher la jeune fille, pas encore femme, d’avoir accès au désir sexuel, en la plongeant dans un profond sommeil narcissique. Seul le baiser du prince rompt le charme du narcissisme pour les jeunes femmes désireuses de faire l’expérience de nouveaux sentiments. L’éveil provoque alors l’éclosion de la sexualité.

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    « La belle au bois dormant dit qu’une longue période de repos, de contemplation,

    de concentration sur soi, peut conduire et conduit souvent à de grandes réalisations… »

    Sources de cet article : Psychanalyse des Contes de Fées, Bruno BETTELHEIM  

                                            w.gallican.org

    Où en est le cinéma d’animation français ?

    Vendredi 14 septembre 2007

    LE CINEMA D’ANIMATION

    FRANçAIS…

    ça Cartooooooooooooon !!

    Avec le succès de Kirikou et la sorcière, les films d’animation français ont acquis une véritable reconnaissance internationale et se placent aux premier rang européen et troisième mondial. A tel point que le studio américain Walt Disney a recours au talent des dessinateurs français pour réaliser une partie de ses dessins animés.

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    Kirikou et la sorcière (1h10) réalisé en 1998 par Michel Ocelot.

    « Kirikou n’est pas grand, mais il est vaillant ! » En l’espace d’un an, cette chanson a fait le tour du monde et le « vaillant » petit Africain, héros de Kirikou et la sorcière est devenu la mascotte du cinéma d’animation français. Le film a dépassé le million de spectateurs en France et, en vidéo, il a été acheté par trente pays. Ce n’est plus un triomphe, c’est un plébiscite. Tous ces lauriers confirment une embellie du cinéma d’animation français, qu’on avait déjà constatée en matière de séries télévisées, et qui gagne maintenant le long métrage.

    Où en est le cinéma d'animation français ?  dans Les Films d'Animation pix_n

    Une volonté politique

    Le « Plan Image », mis en place par le ministre de la Culture Jack Lang au milieu des années 80 (dans le but de favoriser la production en aidant les studios), porte enfin ses fruits. Aujourd’hui, la France est en première position sur le marché européen du cinéma d’animation (dessin animé, films de marionnettes ou de pâte à modeler). Et en troisième position sur le marché mondial.

    La production télévisuelle française a atteint 375 heures en 1998, faisant reculer les programmes étrangers. Les programmes japonais ont d’ailleurs quasiment disparu de l’offre des chaînes hertziennes. Le Japon, en revanche, est réapparu en force dans le marché du long métrage avec des films de très haute qualité (Porco Rosso, Mon voisin Totoro, Princesse Mononoke).

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    Le Château des singes (1h20) réalisé en 1999 par Jean-François Laguionie.

    Si l’on rapproche le triomphe de Kirikou et la sorcière du succès de quelques films anglais (Les Aventures de Wallace et Gromit) ou américains (Anastasia, Fourmiz, le Prince d’Egypte), on peut affirmer que le monopole des studios Disney a pris fin. Tarzan fait des scores faramineux, mais Disney a vu sa part de marché chuter de 95 % à 55 %. Et cette concurrence est saine parce qu’elle est source d’émulation.

    En France, elle semble avoir stimulé toute la profession. Entre 1990 et 1996, on avait produit tout au plus deux longs métrages : Robinson et compagnie, de Jacques Colombat (1990) et le monde est un grand Chelm, de Albert Hanan Kaminski (1996). Aujourd’hui, l’AFCA (Association française du cinéma d’animation) annonce que près de onze projets ont fait une demande d’avance sur recettes au Centre national du cinéma.

    L’animation française, ce sont 50 entreprises, près de 2 000 emplois, et des compétences reconnues jusqu’aux studios américains. Le studio Disney a créé une filiale à Montreuil, en région parisienne (Walt Disney Animation France), qui emploie 70 % de dessinateurs français et participe de plus en plus aux prestigieux longs métrages du groupe. Pour le Prince d’Egypte, Steven Spielberg est venu recruter des animateurs sortant de l’Ecole des Gobelins, un département de la chambre de commerce de Paris.

    pix_n dans Les Films d'Animation

    Les 3 grands studios français :

    La Fabrique, près de Montpellier : Elle a été fondée par Jean-François Laguionie, un disciple de Paul Grimault (l’auteur du fameux le Roi et l’Oiseau, Prix Delluc 1980). Elle fait aujourd’hui partie d’un groupement européen qui produit des séries haut de gamme. 

    Folimage, à Valence : Elle a été créée à la fin des années 70 par Jacques-Rémy Girerd, passionné de modelage, qui

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    Princes et princesses (1h10) réalisé en 1999 par Michel Ocelot.

    débute en réalisant des de petits films destinés aux maternelles. C’est en 1984 qu’il se lance dans la production pour la télévision.

    Le Pôle Image, à Angoulème : Le troisième centre vital de l’animation française se situe dans la capitale de la bande dessinée.  200 professionnels de l’animation s’y sont regroupés avec pour but de créer des passerelles entre la BD, le dessin animé, le jeu vidéo… C’est ici, qu’a été produit Kirikou et la sorcière. 

     

     

     

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