Extrait de Da Vinci Code

Ariel, La Petite Sirène

En lui montrant sa montre Mickey Mouse, il lui raconta que Walt Disney avait constamment cherché à transmettre la symbolique du Graal aux générations futures. On l’avait d’ailleurs appelé « Le Léonardo Da Vinci des temps modernes ». Ils étaient l’un et l’autre en avance sur leur temps. Deux artistes géniaux, membres de sociétés secrêtes et, surtout, farceurs impénitents. Comme Léonardo Da Vinci, Walt Disney adorait glisser des messages et des symboles dans ses dessins animés. Pour un amater de symboles, les premiers films de Disney contenaient une kyrielle de métaphores.

Les messages dissimulés par Walt Disney évoquaient pour la plupart la religion, les mythes païens et la déesse vaincue. Ce n’était pas par hasard qu’il avait repris des contes comme « Cendrillon », « Laz Belle au bois dormant » et « Blanche Neige » – trois allégories du Féminin sacré emprisonné. Point n’était besoin d’avoir une grande connaissance des symboles pour comprendre que la pomme empoisonnée croquée par Blanche Neige était une allusion à la chute d’Eve dans le jardin d’Eden. Ni que la princesse Aurore de « La Belle au bois dormant » – dont le nom de code était rose – et que l’on avait cachée au fond d’une forêt pour la protéger des griffes de la méchante sorcière était l’histoire du Graal racontée aux enfants.

Malgré son image d’homme d’affaires, Walt Disney aimait s’amuser avec ses dessinateurs, qui prenaient plaisir à glisser des symboles cachés dans les dessins animés. Langdon n’oublierait jamais le jour où l’un de ses étudiants lui avait fait regarder un DVD du Roi Lion. Il avait fait un arrêt sur image où l’on voyait des particules de poussière flottant au-dessus de la tête de Simba former très clairement le mot SEX. Tout en soupçonnant qu’il s’agissait plus probablement d’une blague d’un dessinateur stagiaire que d’une allusion éclairée à la sexualité païenne, Langdon avait appris à ne pas sous-estimer la méthaphore de Disney en métaphores codées. Sa « Petite Sirène » était un tissu fascinant de symboles spirituels si spécifiquement et étroitement liés à la Déesse qu’elle ne pouvait être le fait d’une simple coïcidence.

La première fois que Langdon avait vu le film, il était resté littéralement bouche bée en découvrant dans la demeure sous-marine de l’héroïne, un tableau qui n’était autre que la Madeleine Repentante du peintre Georges de la Tour. Ce choix était parfaitement adapté à un dessin animé truffé de références symboliques à la sainteté perdue d’Isis, de Pisces – la déesse Aphrodite changée en poisson – , d’Eve et, à plusieurs reprises de Marie Madeleine. Le prénom Ariel donné à la petite sirèe évoquait directement le Féminin sacré et, dans le livre d’Isaïe, était synonyme de « ville assiégée ». Quant à la longue chevelure rousse de l’héroïne, elle n’avait pas non plus été choisie par hasard.

 

Extrait de Da Vinci Code, Dan Brown

2 Réponses à “Extrait de Da Vinci Code”

  1. davy dit :

    SIMPA TON TRUC JE VAIS FAIRE ATTENTION MAINTENANT QUAND JE REGARDERAIS UN DISNEY BIS COUSINE

  2. cécile dit :

    sympa ton interprétation ; mais dis-moi : pourquoi la petite sirène est-elle rousse ?????

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